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Marne Un résultat moyen négatif de 150 €/ha

Les rendements 2016, historiquement bas, plongent les exploitations dans le rouge. Des solutions doivent être mises en place pour assurer la récolte 2017.

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«Il faut remonter aux années soixante-dix pour avoir des rendements en blé aussi bas », a déclaré Rémi Vanhaesebroucke, de la chambre d’agriculture de la Marne, lors d’un bilan post-moisson, le 31 août, à la foire de Châlons-en-Champagne. Celui-ci a réuni autour de la table tous les acteurs concernés : chambre d’agriculture, FDSEA, MSA, assurances, banques, coopératives...

Un EBE bien inférieur aux annuités

La moyenne du rendement blé est de 58 q/ha, soit un recul de 45 %. Les autres productions ne s’en tirent pas beaucoup mieux : 64 q/ha en orge d’hiver (- 32 %), 34 q/ha en colza (- 21 %), 55 q/ha en orge de printemps (- 30 %), 25 q/ha en pois (- 46 %).

Avec des PS inférieurs à 70 en blé, la qualité n’est pas non plus au rendez-vous, et le marché ne compensera pas. Les récoltes d’automne devraient cependant être meilleures : 90 t/ha sont attendues en betterave, de 50 à 52 t/ha en pomme de terre fécule et un rendement en maïs équivalent à la moyenne des cinq dernières années. FDSEA Conseil a réalisé des prévisions de résultats avec un prix du blé à 135 €/t, de l’orge brassicole d’hiver à 125 €/t, de l’orge de printemps à 160 €/t, du colza et du tournesol à 330 €/t. Il en ressort un EBE marnais à 140 €/ha, soit un chiffre bien inférieur aux annuités d’emprunts, estimées à 230 €/ha. Le résultat courant est négatif à - 125 €/ha en Champagne crayeuse (contre + 387 €/ha en moyenne sur cinq ans) et - 230 €/ha en régions périphériques (contre + 180 à + 220 €/ha). Il va être difficile d’investir pour la prochaine récolte.

« Gratter sur les charges opérationnelles ne suffira pas. Il va falloir revoir tous les postes de charges et dépenses, précise Olivier Josselin, de FDSEA Conseil. Des solutions plus efficaces devront être mises en œuvre, notamment en matière de stratégie et d’organisation de l’exploitation. » Parmi les solutions émises par les participants : réorganiser le financement de l’entreprise avec les différents partenaires ou encore injecter des ressources externes (épargne, vente de patrimoine…).

 

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